Voici ce dont il sera question dans cet article :

  • I.A et Novlangue
  • Les jeunes veulent-il encore apprendre avec des profs ?
  • Épuiser les enfants
  • Utiliser les minorités pour redistribuer la richesse
  • La désinformation nous pousse à nous connaitre en profondeur

À l’ère du selfie, chacun sait à quel point nous regardons la surface du monde et que nous nous faisons soit berner soit bercer par ses profondeurs. En réalité, nous ne voulons pas savoir ce qu’il y a au fond, alors…

Je vous recommande cette couverture thérapeutique. Son poids vous permettra d’éprouver du réconfort. C’est certain qu’après vous serez prêt.e à sonder vos profondeur 😉

Bien sûr, fabriquer son image, les gens le font depuis la nuit des temps. Ça comble le vide, mais ça ne peut remplacer les profondeurs…

Autrefois, pour faire bonne figure, il fallait faire des offrandes à Dieu ou se plier aux valeurs du patriarche ou soigner son image devant les diktats d’un représentant de Dieu. Au Québec, les années 60 ont cassé cet abus d’autorité qui allait de pair avec le manque de conscience de chacun.

Aujourd’hui, ce sont les jeunes qui font valoir leur autorité devant leurs professeurs… La morale est déterminée par les réseaux sociaux, par des gens qui n’ont pas nécessairement développé la maturité voulue. Une autorité qui va de paire avec le manque de conscience de chacun, en regard de l’identité humaine, de la nature de l’être essentiel (Lire mon blogue à ce sujet).

Or développer sa conscience est un apprentissage profond. Une étude qu’on néglige (si vous voulez la faire cliquez ici) sous le prétexte que l’économie est plus importante que l’être.

Pourtant on demande aux ingénieurs de l’intelligence artificielle de générer les « apprentissages profonds» des robots, alors que la majorité de ces professionnels ne savent pas ce qu’est la force mentale, les pouvoirs psychiques, etc. Ils projetteront sur les robots leurs propres limitations de conscience, tout en créant des robots qui les dépasseront en performance cognitive, en savoir mécanique.

N’allez pas croire que l’omniprésence des robots n’est pas souhaitable. Aujourd’hui nous nous retrouvons avec une somme exponentielle d’informations cognitives que nous avons du mal à traiter, à gérer, à catégoriser ET à interpréter ! Trop, c’est comme pas assez pour une simple personne. Les robots pourront parfaitement combler beaucoup de nos limites sur le plan intellectuel, physique, organisationnel, etc.

Mais si l’humain ne s’étudie pas d’avantage, s’il ne comprend pas ce qui le conditionne, s’il ne respecte pas ses limites, s’il rejette sa propre identité essentielle, son flux intérieur, comment pourra-t-il faire un bon usage de ces robots ? Je vous suggère de lire cet article du Harvard Business Review (en anglais) pour prendre le pouls de quelques problématiques qui attendent les employeurs, les ressources humaines et les travailleurs.

Ainsi pourquoi continuer de nous développer SEULEMENT sur le plan cognitif, sachant que l’intelligence artificielle est déjà en train de nous déclasser sur le plan des apprentissages profonds? D’autant que depuis quelques décennies, nos écoles ont nivelé les enseignements vers le bas.

Pourquoi ne pas développer nous aussi, les êtres humains, nos apprentissages profonds tels la centricité, la maitrise des énergies, la force mentale, la télépathie, la synchronicité ?

Les élites ne souhaitent pas nécessairement que nous nous attardions à nos paramètres intérieurs puisqu’ils ont un urgent besoin de nous. Ils dirigent, sans même en connaitre les impacts, le déploiement accéléré des technologies parce que le capitalisme a besoin de garder cette cadence extrême des technologies «pour le bien de tous» ! Et vous acceptez parce qu’ils vous offrent de nouveaux bons emplois.

Rupture des générations

Depuis toujours, les jeunes se confrontent à ceux qui les ont précédés. Sain renouvellement de la société. Mais aujourd’hui, nous assistons au passage d’une ère à l’autre. L’ère industriel laisse place à l’ère numérique. Et si nous ne mettons pas l’actualité dans son contexte historique, nous aurons tort de dire que la rupture présente entre les générations semble plus radicale que les autres. Tous nous subissons les objectifs de la mondialisation. J’y reviendrais dans un autre article.

Dans le secteur des humanités, nous assistons à un schisme moral. D’un côté, les humanistes laïcs ont favorisé la liberté d’expression pour tous, la sécurité sociale et la croissance économique. Ces principes sont nés de la bourgeoisie d’où ont découlé les appareils des États-nations. De l’autre, les anti-capitalistes anti-laïcs qui tentent, entre 2 selfies, de faire pression sur le 1% (tout en détruisant la bourgeoisie qui a assuré le filet social), en y opposant leur propre intégrisme sociétal : la novlangue.

Définition de Novlangue : Le principe est simple : plus on diminue le nombre de mots d’une langue, plus on diminue le nombre de concepts avec lesquels les gens peuvent réfléchir, plus on réduit les finesses du langage, moins les gens sont capables de réfléchir, et plus ils raisonnent à l’affect. La mauvaise maîtrise de la langue rend ainsi les gens stupides et dépendants. Ils deviennent des sujets aisément manipulables par les médias de masse tels que la télévision, la radio, les journaux, les magazines, etc.(source Wikipédia).

Pour un esprit clair et ouvert à tous les points de vue !

La désinformation nous pousse à nous connaitre en profondeur en tant qu’être

Jeff Yates, spécialiste québécois de la question, définit la fausse nouvelle comme « une information soit carrément fausse, soit détournée, exagérée ou dénaturée à un point tel qu’elle n’est plus véridique, présentée comme une vraie nouvelle dans le but de tromper les gens. Cela peut être fait pour générer des clics et des partages sur les réseaux sociaux, pour atteindre des objectifs quelconques (politiques, idéologiques, économiques, etc.) ou simplement pour se moquer de la crédulité des lecteurs », Tiré de la BaNQ.

Cette novlangue est tout à fait à l’avantage du capitalisme. Ou est-ce lui qui l’a inventée ? La recherche constante de l’efficacité pour plus de productivité pousse nos institutions à réduire au minimum les mots, le temps d’apprentissage, d’intégration et d’élévation de l’esprit. Pas le temps d’étudier, d’être critique du travail, d’être si compétent, il faut nourrir la bête capitaliste : client/consommateur pour une croissance financière rapide et sans fin. Il faut aller sur le marché le plus tôt possible. Avant même d’avoir terminé ses études. Et les universités se font un devoir de former ce consommateur/travailleur au détriment du citoyen.

Les apprentissages fins (ou profonds) de l’élève et du futur citoyen sont d’ailleurs violemment contestés par certains étudiants universitaires.

Depuis toujours, les jeunes contestent l’autorité, mais aujourd’hui, les revendications de certains d’entre eux dépassent l’entendement. Ils expriment sans complexe que les professeurs n’en savent pas plus qu’eux… Bref ils souhaitent détruire l’autorité du professeur comme toutes les hiérarchies du monde.

Difficile de saisir comment ces étudiants, qui n’ont pas terminé de développer leur esprit critique, qui n’ont pas encore fait de synthèse entre différents points de vue, bref qui n’ont pas encore toute la maturité d’esprit, peuvent décider de ce qu’il est dans leur intérêt ou non d’apprendre ?

Cette frange d’étudiants-là, se revendiquant d’une liberté de faire autrement, de réinventer la roue, voudrait ardemment détruire le système capitaliste, source de tous les maux.

Ainsi le  manque de connaissances d’eux-mêmes en tant qu’humains, doublé de l’absence d’esprit de synthèse est remplacé par un système intellectuel binaire (algorithmique). Et cette lacune de compétences interne face à son être et d’esprit de synthèse est compensée par un bouillon réactif qui repose sur leurs émotions. S’ils n’y prennent pas garde, ils resteront, rapidement dans leur parcours, sans avenir en face d’un robot… De quoi crinquer encore d’avantage leurs émotions. Ces jeunes-là doivent être guidés vers leur propre chaos intérieur afin d’apprendre à le maitriser.

La surproduction nous épuise

Dès le départ, nos enfants – ces futurs universitaires – ne sont pas mieux traités que des poules. On a augmenté le nombre par poulailler, ajouté des hormones de croissance, réduit le temps de pondaison et les espaces pour baisser les coûts de location. Ainsi on a encore plus d’œufs à vendre pour moins cher.

Sur ce modèle d’efficacité de production, nous produisons des enfants pour le marché de l’économie : on coupe le temps d’intégration des apprentissages, on augmente le nombre d’élèves par classe, on les shoot au Ritalin pour qu’ils s’entassent dans la classe sans chialer, comme des poules de production, etc.

Si les jeunes veulent contester un système à la source de leur maux, ils devraient commencer par celui-là…

On se demande pourquoi les enfants sont stressés, anxieux et malheureux, voire violents. Je viens de lire dans le journal qu’un papa dénonce de manière anonyme la CPE (garderie) où va son enfant. Elle l’a forcé à lui faire prescrire du Ritalin sans quoi son petit, trop turbulent, devra quitter l’institution. Pardon ? Et c’est courant à l’école !

Disons-le, jusqu’à ce jour, le capitalisme est le moins pire des systèmes. Mais, par son modèle de surproduction, il nous pousse à dégrader notre vitalité, notre sens commun, notre rigueur, notre désir de qualité. Mais il en est ainsi SEULEMENT PARCE QUE NOUS ACCEPTONS QU’IL EN SOIT AINSI !

Si le capitalisme a fait diminuer la pauvreté de manière globale, chacun s’accordera pour dire que rien n’est fait pour améliorer la redistribution de la richesse. Mais c’est surtout l’état de dévitalisation dans lequel il met le monde qui devrait être questionné avant tout.

Utiliser les minorités pour redistribuer la richesse

C’est bien contre ce 1% sauvage que se révoltent nos jeunes des humanités, résistance anti-capitaliste anti-laïque.

En réalité, bien que le 1% des ultra-riches soit toujours la cible fautive du manque de redistribution de richesse, la manière de les atteindre est devenue impossible : ce 1% – 2.0 est en train de bouleverser les valeurs du système de sorte que, plus que toute autre génération, les jeunes en sont prisonniers. L’intelligence artificielle et leurs apprentissages profonds révolutionnent leur quotidien en leur facilitant la vie comme jamais nous, les plus vieux, n’aurions pu l’imaginer.

Si nos combats sociaux d’hier pouvaient s’échelonner sur dix ans, aujourd’hui, le système capitaliste est en mutation si rapide qu’on ne sait plus quelle frange cause notre malheur. Ce ne sont plus des luttes de générations, mais des thématiques qui soulèvent : laïcité, LGBTQ, environnement.

En 2012, je marchais avec les étudiants des carrés rouges au milieu de 300 milles personnes venues en famille défendre l’environnement, la planète. Depuis, la plaque tectoniques de la cause des jeunes s’est déplacée et la cible à tuer est devenue ceux qui marchaient avec eux en 2012 : les blancs et leurs familles, leurs propres mères et pères.

En à peine 7 ans, la guerre contre le 1% est devenue la guerre contre TOUS les blancs de l’Occident. Les jeunes (souvent blancs) ne s’indignent plus devant la pauvreté mais devant ce qu’ils appellent le racisme systémique. Ils instrumentalisent les minorités pour se donner juste cause alors que la pauvreté n’a pas de couleur ni de religion ni de genre; elle fait des victimes partout. Mais sans le savoir, ils obéissent encore à la logique du capitalisme (Lire La dictature des algorithmes : créer  des minorités au lieu des individus).

Ainsi notre société s’enlise dans un «raisonnement à l’affect» qui l’empêche de prendre du recul pour comprendre ce qui lui arrive réellement.

Les émotions débordantes au service des causes

Plus on se sent dépassé, plus on est émotif, moins on ne peut trouver les mots et les concepts pour embrasser le réel. Alors on devient victime d’une étroitesse d’esprit, à la fois primaire et infantilisant. À ce sujet, je vous suggère la lecture de ce blogue de Michel Onfray.

En passant, les gens croient à tort que l’émotion fait partie de l’être authentique (Lire Les sentiments ne sont pas de l’authenticité). L’émotion est d’abord et avant tout une clé de libération qu’il faut savoir utiliser à propos. Et pour y parvenir, il ne faut pas vomir sur autrui, mais apprendre s’intérioriser grâce à elle. C’est ce début d’un apprentissage profond qui nous permet d’évoluer et de faire évoluer notre monde. C’est ce processus qui engendre de la maturité (voir www.formationlecreateur.com Niveau 1 – au bloc 1.3, apprentissage de la clé des émotions).

En général, les gens résistent à prendre le temps de cet apprentissage profond. Mais si nous ne nous développons pas, notre humanité sera en péril.

Sans ancrage, sans le contact avec la racine profonde de notre être, on est si facile à manipuler, qu’on ne s’en rend même pas compte.

Comment on nous manipule ? En stimulant notre émotif pour nous dévitaliser de notre énergie. Pas d’énergie, pas de force de combat. Pas de force, pas de confiance en soi…

Comment on joue sur l’émotif des gens ? En créant des contraintes pour qu’ils se sentent insécures, des cadres où ils se comporteront comme le système le souhaite, au risque de les épuiser. Les gens, c’est chacun de nous…

C’est ça un diktat. Quelqu’un qui vous pousse à vous comporter d’une manière qui ne vous convient pas et qui vous dit aussi comment vous devriez vous sentir ! 

Les jeunes sont les plus réactifs aux diktats en raison de leur grande énergie chaotique et de leur désir de se distinguer. Ils sont purs, donc ont tendance à être plus dogmatiques. C’est bien ainsi.

Avec le temps, les jeunes approfondissant leurs connaissances d’eux-mêmes, ils développent de la maturité et relativisent leur point de vue. Ils comprennent que remplacer un diktat par un autre n’a plus rien à voir avec une cause. Et le lent travail de fond pour créer le changement dans le réel commence pour vrai. Un long travail de mise en structure pour la nouvelle forme du monde.

C’est facile de confondre la mise en chantier d’une cause avec la résignation…

Malheureusement, aujourd’hui les intérêts capitalistes sont enracinés dans les universités à un point qu’il désoriente le sens commun, ce qui nous déconnecte de surcroit de notre intérieur. Ainsi les jeunes sont une proie convoitée par les leaders capitalistes. Et la désinformation est telle qu’ils ne savent plus s’ils sont ou non manipulés, ni par qui. Évidemment, il n’y a pas que les jeunes… Les profs sont aussi fragilisés par un capitalisme qui se prétend bienfaisant.

Ainsi, dans la mesure où certains dénoncent très agressivement un système qui les a déjà piégés vers le rétrécissement de l’esprit, leur élan révolutionnaire est pré-contaminé par la culture mercantile et matérialiste du… capitalisme.

Prisonniers de l’outil le plus capitaliste, le téléphone cellulaire, leurs appels à la libération du 1% engendre une fausse nouvelle permanente, un mensonge qu’ils se racontent.

Comme si nos humanités avaient renversé le sens de la pensée pour rétrécir sa vision plutôt qu’ouvrir l’esprit.

Ma question : Peut-on parler d’une fausse nouvelle dans un monde qui utilise la novlangue et qui réduit la réflexion à l’affect ? Avec la novlangue, chaque nouvelle est une fausse nouvelle !

Confondre un argument raisonnable (thèse, antithèse, synthèse) avec une charge affective (pour ou contre moi) relève d’une étroitesse convenue qui avale à la fois le sens commun et l’aspect de la raison pure.

Je parle des jeunes parce qu’ils sont les leaders de demain. Ils dirigeront le monde d’après leur construction intellectuelle et émotionnelle actuelles. Si la novlangue devient le véhicule de leur pensée, autant dire que l’avenir est sombre…

La fausse nouvelle n’est peut-être que le symptôme d’une maladie humaine : la prétention scientifique. C’est celle-là qui dissèque le vivant pour le comprendre.

Dans cette vidéo, je parle des mécanismes de la fausse nouvelle et de la fausse objectivité : Voyage de noce sur la lune !

La « vraie » fausse nouvelle est celle-ci : c’est toujours la faute des autres ou du capitalisme. Or tous, nous nourrissons la bête, mais peu nourrissent leurs profondeurs. Sans l’apprentissage profond de notre être essentiel, nous serons toujours désinformés car dépendant de définitions extérieures à nous.

N’est-il pas l’heure pour nous tous de regarder ensemble les limites du rationnel et de la logique afin de complémenter la valeur du robot avec celle de notre être essentiel ?

Il n’est jamais trop tard pour s’abreuver de profondeurs 🙂

Ma deuxième question : Nous vivons tous dans ce monde à temps plein. Avez-vous envie de poser des actions pour faire changer les choses ? Si vous ne doutez ni ne redoutez pas la profondeur, vous découvrirez en vous des forces insoupçonnées.

Sylvie, coach de l’être
https://laguaya.ca/coach/

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