Vous êtes intéressé.e à ne plus vous laisser influencer par votre environnement extérieur et même … intérieur ? Si vous ne savez plus comment prendre vos décisions à partir de la valeur de votre être, vous avez avantage à observer et à étudier votre autorité intérieure. C’est la posture de votre force intérieure.

Les conditions d’entrée dans la vie d’adulte

Pour les jeunes aujourd’hui, les conditions d’entrée dans la vie adulte suscitent un sentiment de pessimisme, de déclassement, de manque de prise sur leur avenir. Par exemple, « 26 % des jeunes Français déclarent leur avenir « prometteur » contre 60 % des jeunes Danois »

L’anxiété d’obtenir le diplôme pour bien se placer est prégnante dans l’expérience française mais, au Québec également. L’obtention d’un bon poste signifie de pouvoir gravir les échelons dans une entreprise qui réussit. Et les conditions d’entrée incluent une accélération sans limites de projets, de savoirs, d’innovations qui volent le souffle de l’être, dès l’entrée sur le marché du travail. Cet essoufflement précoce n’était pas la réalité des générations précédentes.

Ne plus se laisser influencer, est-ce vivre dans une garde-robe ?

Le sentiment de ne pas avoir de prise sur son avenir peut rendre impuissant et frileux au risque. Surtout le risque d’être soi, de faire ce qui se doit, de trouver sa propre direction. La quête de sécurité en pousse plus d’un à s’appuyer sur des pouvoirs établis (affectif ou professionnel), ce qui peut éloigner d’une réelle prise en charge du moi profond.

Ne pas avoir de racine produit un sentiment de dépendance. Celui-ci génère une impression d’aliénation qui contribue à rétrécir le champ de conscience, des possibles. C’est comme accepter de vivre dans une garde-robe plutôt que dans toute sa maison.

Ouvrir le champ de notre conscience est donc la première étape pour trouver la clé de notre propre autorité intérieure, de là notre propre respiration. Alors comment on y accéder pour donner la bonne direction à notre vie?

Premièrement, en observant les valeurs du bien et du mal admises par notre groupe d’appartenance afin de pouvoir se dissocier de celles qui ne résonnent pas avec le moi profond, le coeur.

À ce moment, nous comprenons que donner une direction à sa vie ne repose pas sur les valeurs du bien et du mal, mais bien sur notre force intérieure : notre autorité.

La posture intérieure, au-delà d’un code moral

Lorsqu’on parle d’autorité dans le domaine du développement de l’être, c’est généralement en relation avec des valeurs morales. Mais en psychologie évolutionnaire, elles se situent au-delà du bien/mal.

Et vous, sur quoi reposent vos valeurs ? Correspondent-elles à qui vous êtes ? Êtes-vous attaché.e à un code moral ? Si oui, pourquoi ?

Nos valeurs morales sont pour la plupart issues des codes de conduite religieux qui ont orienté notre comportement animal vers plus de civilité. Nous les respectons plus ou moins consciemment, jusqu’à ce qu’ils heurtent notre être, en quête de liberté.

Ce code moral a été transposé, en Occident, dans la société de droit. La religion et le ministère de la justice sont les deux principaux piliers de notre civilité. Or notre liberté devient de plus en plus étroite, à mesure que des lois de nos tribunaux multiplient les droits. Les droits des uns empiètent sur ceux des autres, jusqu’à la crise. Le convoi des camionneurs en est une des expressions.

Dans nos sociétés, l’autorité juridique et religieuse agit en tant que directeur de conscience. Nous reposons plusieurs de nos décisions sur cette jurisprudence, sans trop le savoir. En cas de transgression, soit la police, soit la communauté morale sévit.

Mais lorsque notre être prend de l’expansion, que nous accédons aux multiples dimensions de notre conscience, nous saisissons notre propre code, au-delà de la morale. Elle nous permet de trouver la force, non pas de nous opposer, mais de nous individualiser. La liberté individuelle ne se réduit pas à revendiquer des droits mais a saisir les lois internes qui régissent notre équilibre.

Or plus la société crée des lois mécaniques, plus nous nous éloignons de notre nature universelle, ce qui produit des déséquilibres humains et sociaux. La liberté individuelle sous-tend un apprentissage de longue haleine, rempli de pièges et d’initiations (voir le Programme magistrale de psychologie évolutionnaire).

La source de votre inspiration pour ne plus se laisser influencer

Abordons de ce pas ce qui guide votre autorité « supérieure » au-delà de la morale religieuse ou juridique.

Votre inspiration. C’est elle qui donne à la fois la direction et le souffle pour propulser vos voiles vers le bon port.

Hans Cellier le dit si bien :

« À qui prend la mer sans décider de son port de destination, le vent n’est jamais favorable. »

Cette respiration permet de prendre l’expansion de l’intérieur, le contraire du confinement. Elle est la source qui nous motive à vivre notre vie propre. Sans ce souffle, nous rétrécissons. Nous perdons la motivation.

Or la santé mentale repose sur cette capacité de l’être à s’autodéterminer, donc à se laisser inspirer par sa propre source d’inspiration. Ainsi nous devenons autonomes.

Vivre sa vie signifie faire exactement ce qui doit être pour soi, et non comment nous croyons devoir nous comporter. Cette liberté d’être sort la personne de l’aliénation.

L’autorité malveillante

Entre la liberté individuelle et la sécurité collective, chacun doit apprendre à devenir autonome pour s’affranchir de l’autorité des autres. Ce difficile équilibre, nous tentons de l’atteindre au sein de notre famille comme dans la société.

Le libre marché a toutefois déformé cette démarche de liberté individuelle. Le droit individuel, cher à la pensée libérale, est devenu, avec le néolibéralisme, le droit de dérèglementer le marché pour des considérations matérielles et d’accaparement de richesses. Nous sommes loin de l’évolution de la conscience globale.

La croissance fulgurante de ces entreprises se construit par l’apport d’actionnaires et de subsides gouvernementaux qui font d’elles, par définition, des entités dépendantes. Ainsi leur code moral ne repose pas sur la liberté, mais sur la peur du risque et le sans-gêne à s’accaparer les biens d’autrui ou à transférer le fardeau sur du risque sur les autres.

Les multinationales déterminent un droit moral qui nous donne à croire qu’ils font le bien, alors qu’ils perpétuent la dégradation du vivant. Ce leurre provoque des dérives sociétales générant un constat prononcé d’injustices multisectorielles.

C’est qu’elles parviennent à imposer leurs règles à nos institutions. Cette imposture produit un essoufflement de plus en plus permanent dans la société parce qu’elle éteint la respiration de l’être. La jeunesse est anxieuse et notre civilisation est en voie de rendre l’âme.

S’ouvrir à la puissance de l’inspiration

Trouver la puissance de l’inspiration, c’est décider de reprendre son souffle. Ça peut vouloir dire se reposer, faire un voyage, changer de pays, dire non, affirmer un besoin, rompre avec une personne, une habitude.

Tout ce qui nous inspire nous ramène à la responsabilité de faire ce qui doit être fait pour sa propre vie. Rien de plus difficile.

Lorsque nous reposons notre vie sur son souffle intérieur, personne ne peut soutenir nos décisions, nos actions, car personne ne peut respirer à notre place. C’est notre autorité la plus élevée qui nous soutient dans cette vérité. Autrement, nous acceptons de compacter notre respiration. Nous ne prenons pas notre place naturelle.

L’écart est incommensurable entre une multinationale – soutenue par l’autorité des marchés – et la personne qui s’appuie sur son inspiration.

L’inspiration de l’esprit est ce qui donne à l’être un souffle infatigable, une autonomie sereine, un désir d’accomplissement sans faille, bref une liberté réelle et garante de santé mentale.

Le stade le plus élevé de l’autorité, votre pouvoir d’influence

À ce stade, nous pouvons pénétrer la partie « invisible » de notre autorité intérieure, celle que notre néocortex – en quête d’opérations – ne saisit pas. Cette autorité profonde permet à l’être d’interpréter seul, au-delà d’un code moral, au-delà de l’imagination, de la croyance, ce qui doit être. À la source de son inspiration.

Il y a trois postures dans notre relation à l’invisible. Selon la posture adoptée, nous graduons en autorité : l’adepte (niveau psychologique – mental cortical), l’artiste (niveau psychique) et le chercheur du niveau supramental.

Par définition nous ne pouvons atteindre le stade le plus élevé de notre autorité tant que nous acceptons d’être leurré.e par nos perceptions, nos sens, nos désirs, croyances, impressions et surtout par nos sentiments.

C’est en brisant nos illusions que nous graduons vers le stade le plus élevé de notre autorité (Lire aussi Découvrez le stade le plus élevé de votre autorité en sortant de la polarisation). Nous sommes à même de voir la réalité en face, de sortir de l’innocence, etc.

Laquelle des trois postures nous permet de regarder la réalité en face?

L’adepte? Non! L’artiste? Non plus! C’est le chercheur. La position du chercheur est celle de l’observateur, du témoin (Lire Vers notre face cachée, t1).

Quand aspirons-nous au stade le plus élevé de notre autorité ? Lorsque nous ne sommes plus d’accord avec ce que nous faisons, avec le code moral auquel nous obéissons, avec les valeurs auxquelles nous avons adhéré à travers le biais d’un groupe d’appartenance.

À ce stade c’est l’heure de se déprogrammer de la posture de l’adepte, celui qui croit. De celle de l’artiste, qui cherche l’inspiration au mauvais endroit, dans son imagination.

Dans ces deux zones, l’être se trouve bloqué parce qu’il n’a pas développé une autorité intérieure suffisante pour soutenir une l’inspiration qui vient de lui.

Quant à la posture du chercheur/observateur, elle permet d’assumer voir la réalité en face, à refuser de courber devant l’illusion, ce qui éteint le souffle. Cette autorité ultime est le pilier de l’être. Tels sont les fondements d’une liberté et d’une santé mentale fortes et durables. Ils sont garants d’une paix permanente.

Lire la thématique complète sur l’AUTORITÉ :

Ne plus être victime et devenir l’autorité dans votre domaine en brisant 2 illusions

Découvrez le stade le plus élevé de votre autorité en sortant de la polarisation

Retrouvez votre autorité pour mettre fin aux dominations en démystifiant votre conscience.

Quelle posture adopter pour trouver son autorité au-delà d’un code moral