Sommes-nous trop fascinés par l’IA ? Les prouesses de l’IA sont-elles en train de nous complexer ? Qu’est-ce que de l’intelligence ? Quelle sera la place de l’IH dans nos écoles, si nous oublions de valoriser nos propres apprentissages profonds (deep Learning) ?

Autant de question qui seront abordées au cours de tables rondes organisées par l’Observatoire de psychologie évolutionnaire. La première se tiendra le jeudi 14 novembre au Collège Ahuntsic.

L’humain doit se connaitre en profondeur

Depuis 20 ans, l’humain transfert à des machines ses connaissances acquises à l’arrachée au cours des siècles. Ce qu’il voit à travers l’IA est le fruit de ses propres recherches. Autant dire, l’Homme est fasciné par lui-même. Pourtant, il n’a pas terminé de comprendre le monde. À commencer par lui-même.

Voilà pourquoi il est vital de réfléchir sur la place de l’IH dans nos écoles. Cesser de poursuivre l’enseignement de nos apprentissages profonds risque de nous enfermer dans une chambre d’écho, plus grande certes, mais toujours fermée sur ce qu’elle sait déjà. Une menace potentielle de diktat de la pensée pourrait s’ensuivre.

Qu’est-ce que le deep learning de l’IA? Selon Wikipédia «L’apprentissage profond est un sous-ensemble de l’apprentissage automatique qui se concentre sur l’utilisation des réseaux neuronaux pour effectuer des tâches telles que la classification, la régression et l’apprentissage par représentation. Le domaine s’inspire des neurosciences biologiques et est centré sur l’empilement de neurones artificiels en couches et leur « formation » pour traiter les données. L’adjectif « profond » fait référence à l’utilisation de plusieurs couches (allant de trois à plusieurs centaines ou milliers) dans le réseau. Les méthodes utilisées peuvent être supervisées, semi-supervisées ou non

IH ou IA qui aura la première place ?

Ce qui distingue l’IH de l’IA en matière de deep learning procède de la capacité de la conscience humaine à clarifier sa propre intention, à travers les strates de son inconscient, et de la mettre en action dans le monde matériel, de façon totalement autonome et non mécanique.

L’inventivité de l’IA ne se produit toujours qu’à partir de données programmées, alors que l’IH est dotée d’une capacité visionnaire qui ouvre à des horizons inconnus. En effet, l’IH peut capter des informations, non reconnus par son cerveau, à travers un système psychique et mental sophistiqué qui le relie à une phénoménologie mais aussi à une métaphysique. Ces apprentissages profonds ne sont pas totalement reconnus par la psychologie traditionnelle ni par la science sous le prétexte qu’ils sont non mesurables.

Pourtant nos apprentissages profonds humains reposent sur des fondamentaux intrinsèques à chacun, mesurables sur le plan empirique.

Régression de l’IH depuis le Siècle des lumières

Le Siècle des Lumières a été le grand passage de la superstition vers la science. Depuis 200 ans, nous avons progressivement délaissé la portion métaphysique et la raison divine d’Aristote, pour nous consacrer à la version matérialiste et atomiste de la science.

Cette concentration sur l’aspect strictement matériel et cognitif des choses a d’une part provoqué des bonds énormes dans la mise sur pied d’outils de mesures grâce aux avancées des technologies. D’autre part, elle produit aujourd’hui une dépendance à la société matérialiste des sciences.

Dans ce contexte, le numérique a pris le dessus sur l’organique ; l’environnement de l’humain n’est plus la nature, mais le capitalisme. Les multinationales bionumériques s’imposent dans les classes de nos écoles comme autant de solutions matérielles visant à accroitre le confort du consommateur, mais aussi celui des étudiants. L’éloge de l’effort humain cède à celui de l’usage d’outils plus rapides pour gérer de la pensée complexe.

Au même moment, nous constatons un accroissement de troubles mentaux et de violence dans nos écoles, ainsi qu’un affaiblissement des apprentissages.

Poursuivre nos apprentissages profonds au profit de l’IH

Non seulement l’humain n’a pas terminé ses propres apprentissages profonds, mais il risque de perdre contact avec sa réalité intrinsèque s’il ne les acquiert pas, entrainant du même souffle, une perte d’autonomie dans la gestion de soi, de ses émotions, de son chaos.

Or les apprentissages profonds sont doués dans la gestion des forces chaotiques de la psyché. Ils permettent de se saisir de ce qui nous domine et de rester stable en tout temps.

La psychologie évolutionnaire traite de l’intégrité de l’être et de l’intégralité de l’intelligence humaine. L’Observatoire de psychologie évolutionnaire estime primordial d’amorcer une réflexion sur la place de l’IH dans la pédagogie afin de redonner à l’être humain toute sa valeur.

Quelques places sont disponibles pour des observateurs : professeurs, directions, parents.

Pour s’inscrire : ✅ https://formationlecreateur.com/produit/table-ronde-sur-lintelligence-humaine-ih/