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Se renouveler sans fin … essoufflant

Dans notre modernité, notre environnement ce n’est plus la nature, c’est le
monde capitaliste. Un monde de loups, animal d’une intelligence vive. Par
nature, ce loup est en lien profond avec ses instincts et éprouve un sentiment
de menace face à son environnement. Son appétit pour la liberté n’est pas en
contradiction avec la fidélité qu’il éprouve pour sa famille.

Il est compétitif, donc hostile. Dans ce monde où notre nature humaine a
été désacralisée, l’appétit du « Loup de Wall Street » pour la liberté le rend
cruel. Non qu’il souhaite de manière préméditée tuer ses concurrents, mais
il ne prend pas le temps de mesurer comment il pourrait ne pas être en
compétition. Ce loup a inscrit son gène, porteur de violence, dans l’ADN du
capitalisme.

Par exemple, s’il y a 5 restaurants de pâtes dans un quartier, vous croyez
que c’est parce que beaucoup de gens aiment les pâtes. Alors vous ouvrez
un autre restaurant de pâtes pensant que vous ferez de l’argent rapidement,
même en sachant que vous partagez la tarte des revenus avec les 5 autres.
Vous ne souhaitez alors que « tuer » la concurrence.

La survie va ainsi. Nous réfléchissons à court terme. Mais si vous innovez
(développement à long terme), alors vous créez un nouveau marché. Et
plus il y a de personnes qui innovent, plus les offres se diversifient. La
compétition diminue et les consommateurs sont heureux devant tant de
diversité.

C’est ce qui se passe aujourd’hui. Nous avons développé une telle diversité
de produits et services que nous partageons la grande tarte des revenus
« diversité » à l’échelle mondiale. L’innovation est devenue compétitive plutôt
que collaborative.

Or, soutenir une telle activité de renouvellement est humainement difficile.
On finit par s’essouffler. Et on cherche de la prévisibilité pour reprendre notre
souffle.

Depuis la Renaissance, écrit l’économiste et ex-conseiller d’État, Jacques
Attali, le monde a connu 9 coeurs économiques59 créateurs d’une richesse
capitaliste : Venise, Gênes, Anvers, Amsterdam, Londres, Boston, New York,
Los Angeles ou plus précisément la Silicon Valley.

La réussite a toujours reposé sur la même recette : avoir un centre qui soit
entouré par des terres agricoles pour nourrir la métropole, elle-même dotée
d’un port pour le commerce et de cerveaux créatifs pour renouveler la
richesse. Cela a fait recette jusqu’à l’ère numérique.

Chaque centre finit par s’épuiser créativement, une fois qu’il prend le pouvoir.
Il s’érige en système prévisible pour créer de la stabilité. Paradoxalement, il
s’affaiblit par sa lourdeur, puis meurt dans le chaos. C’est l’entropie.

Au moment du déclin, il se fait dépasser par un autre centre, plus léger, moins
peureux des risques, donc plus créatif. C’est à nouveau rafraichissant. Ça
donne de l’oxygène. Et de l’argent neuf.

Chaque coeur a donné naissance à un État capable de défendre les droits de
propriété à un ordre marchand (langue unique, monnaie unique, un seul
centre), générateur d’une qualité de vie. Ces coeurs du capitalisme ont créé
un marché d’où ont pris racine nos démocraties.

Attali révèle avec une grande lucidité que l’ordre marchand compte sur la
compétition (les loups), la nouveauté, le cumul du capital et le centre. Cette
compétition se retrouve dans la recherche de la nouveauté, du cumul du
capital pour aspirer à être le centre du monde. Ainsi il y aurait un continuum
entre la démocratie, le marché et la violence.

Si la richesse crée l’individualité, elle perpétue la compétition. Aujourd’hui
cette dynamique entraine la formation continue, engageant la recherche
constante d’innovations. Le travailleur autonome se retrouve autant au coeur
de l’innovation que les PME et les géants, dans cette économie du savoir et
des technologies.

Pouvons-nous encore soutenir le rythme exigé par l’innovation ? La 5G va
donner encore de beaux jours aux revenus créatifs, à condition que la santé
des consommateurs ne soit pas endommagée et qu’elle n’appauvrisse pas
davantage la classe moyenne.

En sommes-nous au cycle final de l’économie de marché mondialisée ? Y
aura-t-il un nouveau coeur après la Californie ? On pourrait croire que la
Silicon Valley – 9e coeur du monde capitaliste, créateur d’une révolution
technologique sans précédent – est sur le point de s’affaiblir tellement la
GAFAM s’institutionnalise. Et que le prochain coeur du monde sera Chinois.

Mais selon Attali, l’afflux de l’immigration – destiné à protéger les retraites des
travailleurs et, du même coup, la survie du coeur économique – perpétuera
l’aliénation des petits travailleurs. Nous verrons, en deuxième partie, les choix
qui se posent à nous dès à présent au sein d’un ordre marchand mondialisé
qui décidera du modèle d’humain que nous chérirons.

L’économiste visionnaire décrivait aussi en 2006, l’arrivée de création massive
d’objets de surveillance dès 2025-30, tels que déjà omniprésents en Chine
actuellement grâce à la 5G.

Toujours dans un souci de payer le moins possible de salaires, cette hypersurveillance
robotisée conduira à diminuer le rôle de l’État, mais du coup,
ses pouvoirs souverains; ce qui n’empêchera pas, selon lui, l’émergence de
certains pays comme l’Écosse, la Catalogne ou le Québec.

Selon Attali, le marché ne sera tout simplement plus démocratique. Son centre
pourrait être déplacé vers San Diego ou bien, il sera partout. Mais nous en
viendrons à un Hyperempire (GAFAM + ?) où tous les services de nos États
seront automatisés, réduisant considérablement les coûts de fonctionnement.

Attali affirme que c’est le marché qui crée la démocratie puis l’individualité.
Lorsqu’il n’y a plus de démocratie, que devient la nature du marché ? Et la
Chine, non-démocratique, est-elle bien différente de l’Hyperempire occidental
qui se dessine ? Donc s’il n’y avait plus de démocratie, notre individualité – et
toute sa liberté de propriété et d’expression – lui serait-elle retirée ?
Il semble bien que c’est la direction que nous prenons. Et en cela, la
cybernétique est réellement en train de créer une société vidée de son sujet.
Certains Collabos empathiques au mondialisme y contribuent agressivement.

• • •

Des robots au pouvoir ?

La recherche d’une croissance économique sans fin, doublée de la rupture
de l’humain avec sa nature, pousse les « Loups » à créer une société de
« surveilleurs » qui répondront aux impératifs financiers de l’ordre marchand.
Comme si dans notre imaginaire, le capitalisme était parvenu à matérialiser le
regard inquisiteur d’un Dieu…

Les leaders imposeront une société de contrôle cybernétique à un niveau
que Wiener n’a sans doute jamais envisagé. Les algorithmes et autres « bots »
de ces Loups remplacent déjà les prêtres-censeurs d’hier, et perpétueront la
morale empathique du capitalisme grâce aux Collabos.

Encouragés à nous comporter comme des consommateurs, ces surveilleurs
s’assureront que nous ne perdons pas de temps à « faire autre chose que de
transformer nos désirs en richesses » et de monétiser notre personnalité. De
cette nouvelle religion, nous accepterons de transformer notre corps, déjà
désacralisé, et d’augmenter sa réalité.

La manière douce et convaincante pour que nous acceptions de devenir
transhumains, c’est l’idée de rendre notre vie infiniment plus facile, grâce
à des inventions technologiques. Ces innovations, rappelons-le, sont créées
avant tout, nous dit-on avec bienveillance, dans le souci d’éviter l’entropie
économique, par la poursuite d’une croissance économique sans fin, selon
le credo capitaliste.

Nous pourrons choisir d’utiliser les petits objets technologiques à l’intérieur
du corps ou à l’extérieur ou comme interface. L’atteinte de l’immortalité et de
la réalité augmentée règleront, nous promet-on, beaucoup de nos douleurs
et souffrances.

Le pouvoir de ces Loups sera sans limite, tant sur le corps social que sur le corps
physique. En tant que détenteurs de grandes richesses, ces leaders numérisés
sauront mieux que quiconque augmenter nos chances de survie, grâce à l’IA
et à ses robots. Devenir un humain-machine rend la 5G indispensable dans
cette course de connectivité, pour une neuro-ville.

Nous pourrons jusqu’à remplacer notre corps par un autre plus jeune ou
en meilleur état60, et – pourquoi pas – investir dans des vaisseaux spatiaux
capables de nous conduire sur Mars, lorsque la Terre sera devenue
invivable.

• • •

Les dangers de la 5G

Lorsque la Déclaration de Montréal fut écrite, c’était surtout parce que les
chercheurs se préoccupaient des usages militaires de l’IA. Mais la vraie bombe
numérique, est-ce la 5G ?

Elle rôde comme un fantôme. Ses antennes sont déjà visibles. Et controversées.
Inquiets, 215 scientifiques de 41 pays se sont rendus à l’ONU, en
2015, pour demander un moratoire sur la 5G. Les preuves ne seraient plus
à faire : la 5G cause des modifications permanentes et irréversibles dans le
corps humain.

Cet appel international pour l’arrêt de la 5G, affirme que « L’altération de
l’environnement électromagnétique de la Terre pourrait bien représenter une
menace encore plus grande pour la vie que le rayonnement des antennes
basées au sol (…) Parmi les effets sur les enfants, mentionnons l’autisme, le
trouble d’hyperactivité avec déficit de l’attention (TDAH) et l’asthme. »

Or le transhumain nécessitera une connexion sans-fil en tout temps. Et pour
l’obtenir, il faut installer la 5G, sans que nous puissions avoir de garantie au
préalable. Est-elle aussi mortelle que la bombe atomique ?

Qu’est-ce que la 5G ?

C’est la 5e génération du téléphone cellulaire sans-fil.
En raison de sa rapidité, nous pourrons connecter et activer
à distance des objets, des robots, des voitures sans chauffeurs
ou faire des opérations chirurgicales.

La génération 1G a branché le monde aux premiers téléphones cellulaires. La
génération 2G, aux messages-texte. La 3G nous a connectés sur internet sans
nécessité d’un ordinateur. La 4G, c’est la diffusion continue de contenu. La 5G
nous branchera aux objets.

Avec la 5G, nous pourrons télécharger un film en 20 secondes (6 minutes
avec la 4G). Nous brancherons objets, voitures, robots sur des infonuages63.
Mais nous ne pourrons le faire qu’à condition de multiplier le nombre
d’antennes.

[…]

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