Par Sylvie Bergeron

Voici ce dont il sera question dans cet article :

  • Le spleen
  • Le démon de Carl G. Jung
  • D’autres réalités
  • Le «Je suis» de Maharaj
  • La sensibilité, capteur de l’être

Dans la foulée du capitalisme 2.0, ce qui nous distinguera de l’intelligence artificielle, de ses robots et autres transhumains, sera notre relation à l’essence humaine, celle-là qui nous rend vivants. La comprendre, savoir l’utiliser pour notre dépassement, c’est la clé de notre avenir.

Je vous soumets mon blogue sur l’être essentiel. Au plaisir de vos échanges !
Sylvie www.laguaya.ca/coach/

OSEZ !

Plongez dans l’essence de votre être !

Quand tu en es rendu à te poser cette question-là, « Qui suis-je ? », c’est généralement parce que ça fait un bon bout que tu te demandes pourquoi tu fais ce que tu fais, pourquoi tu te donnes tant, pourquoi tes actions ne portent pas tous leurs fruits, pourquoi le rendement n’est pas à la hauteur des efforts que tu déploies depuis si longtemps !

Et tu as soif. Soif de résultats.

Mais aujourd’hui, tu n’as plus d’énergie. Tu es comme obligé de tout lâcher. Et tu ne veux surtout pas perdre ce que tu as construit. Tu devrais prendre une pause, une distance. Respirer un peu.

Trop tard, tu t’es perdu dans ta cause, dans ton travail, dans ton couple…

Mais tu es résilient.

Pour tromper ta sourde détresse, tu compulses dans le magasinage, sur le web, avec tes réseaux sociaux, dans l’alcool ou tout autre choix offert par la société de consommation. Tu trouves une certaine satisfaction. Ça peut durer des années.

Et à nouveau, le spleen te reviens (Définition CNRTL: État affectif, plus ou moins durable, de mélancolie sans cause apparente et pouvant aller de l’ennui, la tristesse vague au dégoût de l’existence). Tu ne sais pas encore que c’est ça. Tu cherches encore des points d’appui pour donner du sens à tes actions. Des repères.

Et vient une déception dans ta vie. Du genre, un ou une ami.e te trahit, tu viens de te faire tasser au bureau durant ton absence, ta blonde te trompe avec ton meilleur ami ou encore tu défends une cause et tu viens d’apprendre que le directeur s’est mis de l’argent dans les poches… Bref n’importe quelle raison est bonne à ce stade pour te jeter à terre. Pour que tu ne te relèves plus.

Là, enfin allongé sur le sol, tu peux voir à quel point tu te perds à l’extérieur de toi. Tu n’as jamais voulu voir, peut-être ce n’était pas le temps. Mais aujourd’hui, tu saisis à quel point tu as oublié ton être dans tes tâches et tes fonctions socio-professionnelles.

Et tu as soif. Soif d’être.

Comme qui dirait : « Être ou ne pas être, voilà la question » ! 

Moi, je suis née avec cette question : Qui suis-je ? Pourquoi on est ici?

Je savais que personne ne pouvait y répondre. Je savais aussi que j’allais trouver la réponse. Mais le temps m’a paru éternel avant de la recevoir. En une nuit, j’ai tout vu qui j’étais, tout su… Ça peut paraitre étrange comme ça, mais être dans son essence n’est pas une affaire intellectuelle. On «est» ou on « n’est pas ». Je relate brièvement mon expérience à travers un roman biographique que j’ai écrit à propos de ma tante missionnaire Journal d’une humaniste.

Ainsi dès l’instant où « on » m’a placée au centre de mon être, tout était immuable, extrêmement stable, ce de façon permanente. Et je savais tout ! Tout sur l’être dans sa version universelle, sur sa structure intérieure, le comment et pourquoi l’expansion de sa conscience.

Le problème avec cette connexion, c’est que tu es sommé sur-le-champ de détruire toutes les mémoires qui te conditionnent. Tu dois les regarder en face. Et ça peut durer des années. C’est très éprouvant parce que la première chose que tu vois de ton illusion, c’est la face du démon…

Toutes les notions de Carl Gustav Jung que j’avais étudiées en psycho me revinrent à l’esprit. Je pris le taureau par les cornes, ou le diable par la queue. Et j’avais peur. Du diable, du bon dieu. Très peur que les phénomènes étranges qui m’apparaissaient ne me submergent, avalent ma psyché.

Nécessairement, on est toujours seuls pour traverser cette étape. Je veux dire à l’intérieur de soi. On peut passer plusieurs nuits blanches avec la lumière allumée. En attendant que ta lumière interne s’allume…

«Pour Jung, l’ombre est cette partie du soi que le moi désigne comme étant mauvaise et indésirable. Elle véhicule ce qui, du soi, est perfide et subversif – contraire à l’éthique et immoral —, reléguant ces contenus dans des zones inconscientes de la psyché d’où ils se manifestent sous forme de projections, utilisant l’autre comme support des aspects négatifs du soi… Face à la douleur de la honte et de l’humiliation résultant de la reconnaissance des aspects haïssables et indésirables du soi, l’ombre est habituellement, dans un premier temps, abordée par le biais de la projection de ses attributs hors du soi. Les parties mauvaises du soi sont alors situées ailleurs, chez un ami, un parent, un amant, un conjoint ou un enfant. Ce faisant, l’ombre plonge dans les profondeurs de la personnalité, fuyant ainsi la lumière de la conscience, cherchant à passer incognito et hypothéquant la reconnaissance de la participation du soi à ce qui, de lui-même et pour lui, s’avère déplorable. Des profondeurs de l’inconscient, l’ombre se pavane en une parodie de rectitude, drapée dans sa parure morale, criant à son voisin, « Honte à toi ! », oublieuse du fait que ce qu’elle juge répréhensible chez l’autre réside en elle. Une telle disposition psychique engendre d’énormes points aveugles à propos de soi-même et de la réalité de l’autre. Dès lors que l’ombre est aux commandes, la reconnaissance de la réalité d’autrui est impossible. Un état narcissique prédomine(…) le soi cherche à se protéger de la douleur du traumatisme survenu alors qu’il s’avançait vers un autre et en fut blessé ».

Texte est tiré de Le soi éthique, Hester McFarland Solomon|« Cahiers jungiens de psychanalyse » 2001/1 n° 100.

Jung est capital dans l’étude des emprises psychiques. Il nous fait avancer dans les premières recherches empiriques vers nos propres réponses à décoder à travers différents ressentis.

De mon côté, après avoir traversé les dédales de ma psyché habitée et que j’ai décontaminée, j’ai été conduite vers  les dimensions mentales. J’ai décrit cette progression dans Au bout des rêves, d’autres réalités. Un peu en hommage au grand apport de Jung dans le domaine du subconscient. Mais la réalité se situe au-delà, après les ronces de nos mémoires psychiques. De ce grand ménage nait la transparence. Et le passage vers le mental, en tant que dimension, se crée en fonction de sa propre fréquence de lumière…

Au bout des rêves, d'autres réalités, livre de Sylvie Bergeron, 2014

Au bout des rêves, d’autres réalitéséclaire sur la manière de briser les tabous internes. Il introduit à la psychologie évolutionnaire et complémente la formation Le Créateur.

 » L’ego n’est pas le monstre que l’on nous a dépeint, il est le commencement d’une grande aventure vers tous les niveaux de sensibilité de notre intelligence émotionnelle. »SB

Depuis des années, je contribue à l’émergence de cet être essentiel à travers mes coachings et par la progression des niveaux de conscience que j’ai conçue avec la formation Le Créateur.

L’être essentiel est notre moi lumineux et global. Il n’est pas la personnalité que nous avons construite en imitant nos parents; il n’est pas le moi social tissé à partir des cultures adoptées au gré de rencontres, de lectures; il n’est pas le moi spirituel de nos croyances, forgées par les doutes et la peur, les plaisirs et l’extase. Il n’a rien à voir avec nos désirs, ni avec notre besoin de nous distinguer des autres.

Lorsque «Je suis», il n’y a rien d’autre. Pas besoin de se comparer, de se juger, de se justifier. Pas de polarisation. Et lorsqu’on échange d’un être essentiel à un autre être essentiel, il n’y a rien qui crée de tension. Il n’y a que deux êtres universellement liés, capable de ne pas se laisser distraire par la forme. Ça demande beaucoup de maturité de conscience !

Après avoir confronté mes démons, je suis tombée sur une lecture importante dans ma vie que j’ai le goût de vous partager. Un ami m’avait offert ce gros livre orange : Je suis de Sri Nisargadatta Maharaj.

Je suis de Sri Nisargadatta Maharaj

J’en avais une vieille copie. Je suis contente de le retrouver en librairie ! Je vous le recommande pour votre étude sur l’être essentiel !

Je ne peux résister à l’envie de vous en offrir un extrait :

EXTRAIT DU LIVRE JE SUIS :  « La fenêtre s’ouvre et la pièce est inondée de lumière. Les couleurs et les formes se mettent d’exister. La fenêtre, c’est ce qui donne la lumière, mais ce n’en est pas la source. Le soleil en est la source. De même, la matière est la pièce obscure la fenêtre, c’est la conscience inondant la matière de perceptions et de sensations ; le soleil, c’est le Suprême qui est à la fois la source de la matière et de la lumière. La fenêtre peut être ouverte ou fermée, le soleil brille toujours. Toute la différence est pour la pièce pas pour le soleil.

Cependant, tout cela n’est que secondaire par rapport à cette minuscule chose qu’est « je suis ». Sans « je suis », il n’y a rien. Toute connaissance concerne « je suis ». Les idées fausses au sujet de ce « je suis » conduisent à l’esclavage, la connaissance juste conduit à la liberté et au bonheur.

Q: « Je suis » et « il y a » ont-ils le même sens ?

M: .« Je suis » révèle l’intérieur, « Il y a » révèle l’extérieur. Tous les deux se fondent sur le sentiment d’être.

Q: Est-ce semblable à l’expérience de l’existence ?

M: Exister signifie être quelque chose, une chose, un sentiment, une pensée, une idée.

Toute existence est déterminée. Seul l’être est universel, en ce sens que chaque être est compatible avec tous les autres êtres. Les existences se heurtent, l’être jamais.

Existence signifie devenir, changement, naissance et mort, puis re-naissance, alors que dans l’être il y a une paix silencieuse.

Q: Si j’ai créé le monde, pourquoi l’ai-je fait mauvais ?

M: Chacun vit dans son propre monde. Tous les mondes ne sont pas également bons ou mauvais.

Q: Qu’est-ce qui détermine les différences ?

M: Le mental qui projette le monde le colore à sa façon. Quand vous rencontrez un homme, c’est un étranger. Quand vous vous mariez avec lui, il devient vous-même. Si vous vous querellez il devient votre ennemi. C’est l’attitude de votre mental qui détermine ce qu’il est pour vous.

Q: Je peux voir que mon monde est subjectif, cela le rend-il aussi illusoire ?

M: Aussi longtemps qu’il est subjectif, il est illusoire et seulement dans cette mesure. La réalité se situe dans l’objectivité.

Q: Que veut dire objectivité ? Vous dites que le monde est subjectif, et maintenant, vous parlez d’objectivité. Toutes les choses ne sont-elles pas subjectives ?

M: Toutes les choses sont subjectives, mais le réel est objectif.

Q: Dans quel sens ?

M: Il ne dépend ni des souvenirs ni des espérances, des désirs ou des peurs, des goûts ou des dégoûts. Tout est vu tel qu’il est.

Q: Est-ce ce que vous appelez le quatrième état (turiya) ?

M: Appelez-le comme vous voulez. Il est solide, ferme, sans changement, sans commencement ni fin, toujours nouveau, toujours frais.

Q: Comment l’atteint-on ?

M: L’absence de désirs et l’absence de peurs vous y conduiront. »


Pourquoi la sensibilité est tellement importante dans une démarche ?

Elle est le capteur de notre essence.

Notre degré de sensibilité évalue la qualité de notre essence et sa quantité dans notre corps et dans notre âme. Le fiat lux, ou le degré de lumière-source, ne peut être décodé que par notre suprasensibilité, dans la dimension mentale.

Ainsi notre être essentiel se révèle à mesure que notre sensibilité élargit le spectre de notre conscience et il se renforcit à mesure que nous trouvons la force de corriger les déséquilibres causés par les émotions, les désirs, les pensées.

C’est cette étude que j’ai concrétisée dans la formation Le Créateur par niveau.

Voici comment le moi (ego) peut bloquer à chaque niveau :

Pour le sensible :

La personnalité cherchera à se rassurer par ses acquis (biens, relations, connaissances). Si vous bloquez l’évolution, votre personnalité restera immature s’exprimant de façon primaire. La panique de perdre ses repères engendre une névrose infantile.

Pour l’hypersensible

La personne cherchera sa propre voie mais se sentira restreinte par les acquis de la personnalité. Si vous bloquez l’évolution, votre moi écrasera l’être essentiel jusqu’à ressentir une profonde crise existentielle.

Pour le suprasensible

La personne n’a plus besoin de son moi construit et brise le voile psychique de sa nécessité. Si vous bloquez l’évolution, vous vivrez de la fascination, de l’orgueil, du doute devant les aptitudes supranaturelles de votre être essentiel : don de guérison, de création, de savoir infus.

Pour savoir si vous êtes Sensible – Hypersensible – Suprasensible, faites le test sensimétrique !

JE VEUX FAIRE LE TEST !

Qu'est-ce que la SENSIBILITÉ ?

LA SENSIBILITÉ

C’est la faculté qu’on a de réagir à son milieu pour s’adapter.

Formation Le Créateur

Qu'est-ce que l'HYPERSENSIBILITÉ ?

L'HYPERSENSIBILITÉ

C’est une intolérance qui t’empêche de réagir à ton milieu pour t’adapter, ce qui t’amène vers une dimension plus subtile.
Formation Le Créateur

Qu'est-ce que la SUPRA SENSIBILITÉ ?

LA SUPRA SENSIBILITÉ

C’est ta capacité à faire bouger les choses selon ta propre conscience, après avoir fait le ménage entre ta personnalité et ton être essentiel.

Formation Le Créateur