Les coachs et les ressources humaines ont la responsabilité d’assurer que nous ne perdions pas notre humanité sous l’influence des algorithmes (Voir The Social Dilemma). En effet, cette modulation psychologique vécue tant à la maison qu’au travail risque de s’exprimer dans toutes les sphères de notre organisation sociale, sans même nous en apercevoir.
Les ingénieurs de l’intelligence artificielle (IA) nous jurent que l’humain ne perdra pas sa première place dans la gestion de ses affaires. Dès lors qu’il se laisse séduire par la facilité que lui apporte la technologie, il tend à devenir plus paresseux vis-à-vis son propre développement, laissant l’algorithme faire le tri de ce qui est bon ou mauvais, voire bien ou mal.
Toute la société est invitée à ne pas laisser aux seules machines de faire des apprentissages profonds. Devant l’IA, l’être humain doit poursuivre son propre cheminement. Nous lui transmettons ce que nous avons appris sur des millénaires. Or pendant que nous nous occupons de rendre les machines intelligentes, que faisons nous pour notre développement ?
L’IA peut acquérir 2 sur 6 de nos états d’intelligence humaine. Les deux seuls états d’intelligence que l’IA peut affiner lui permettront de surpasser l’être humain. C’est pourquoi nous devrons être vigilants. Dès lors qu’elle aura des solutions plus précises et plus rapides que nous dans de nombreux domaines, nous aurons tendance à croire en sa supériorité, à lui céder les rennes de notre destinée.
Apprendre est un effort de plus en plus difficile à faire en raison de notre relation avec l’IA, à travers nos téléphones, ordinateurs, tablettes et autres expériences algorithmiques. Nous passons plus de temps en relation avec des codes de machines qu’avec des êtres humains. Nous avons le devoir de ne pas laisser aux seules machines le privilège de nos apprentissages. Pendant que le plus gros des investissements va à l’IA, que faisons-nous pour acquérir plus d’intelligence ?
La psychologie évolutionnaire s’occupe du développement de tous les états d’intelligence d’un être humain. La gradation de ces apprentissages conduit à un niveau de conscience de soi plus profond qui favorise l’enracinement de l’être à sa propre valeur intérieure.
Par opposition, être constamment branché à l’extérieur (Par exemple: être maintenu.e sous tension par une quête du bonheur basée sur l’insécurité, chercher à combler un vide en restant connecté à son téléphone intelligent) détourne notre attention de nos énergies, des courants intérieurs qui nous permettent de décoder nos limites.
Avec l’épidémie Covid-19, nous voilà à nouveau en train de devoir nous adapter – à une vitesse surhumaine – à une économie numérique. Cette dynamique du sprinter dévitalise notre énergie mentale. Or pour motiver les gens au travail, il faut d’abord maximiser cette énergie mentale.
Qu’est-ce que de l’énergie mentale ?
C’est la capacité à soutenir une charge qui donne une direction à notre vie, à un projet, à une entreprise. Une charge mentale est une énergie interne, un feu intérieur qui fait avancer la personne vers ses objectifs. Sans ce feu mental, on perd le sens, on devient confus, on doute. Et la pensée spinne plutôt que d’orienter créativement la personne, le projet, l’entreprise.
Exiger constamment une performance déconnectée de la personne, de son feu mental, est essoufflant. L’état d’intelligence le plus élevé, inné dans l’être humain, est son souffle. C’est lui qui anime le feu. Une personne essoufflée n’a plus d’endurance. Comment retrouver son souffle ? D’abord en se reconnectant à la respiration dans son corps. Je vous invite à voir les techniques que j’utilise en coaching pour aider les gens à se rebrancher à leurs énergies internes. La respiration consciente est une vieille technique que les entreprises auraient intérêt à promouvoir. Elle fait littéralement des miracles.
Nos états supérieur d’intelligence nous permettent de maitriser notre énergie interne. À la naissance, ces forces sont chaotiques et nous avons besoin de nos parents pour les orienter constructivement. À l’âge adulte, notre énergie mentale n’est pas sous notre contrôle tant que nous sommes tout tourné vers l’extérieur, notre environnement affectif ou professionnel, pour chacune de nos décisions.
Si l’être humain ignore tout sur la maitrise de son énergie mentale, de son pouvoir d’agir sur sa propre vie sans dépendre des autres, comment se comportera-t-il devant la puissance cognitive et déductive des machines ? L’être humain tend à s’en remettre à une entité supérieure devant les mystères de sa propre vie…
Pour démystifier son propre mystère, l’être humain doit développer sa conscience. Acquérir tous les états d’intelligence lui permettra d’agir conformément à ses aspirations les plus profondes. Lors de son discours d’investiture, Nelson Mandela a prononcé ceci : « Notre peur la plus profonde n’est pas que nous ne soyons pas à la hauteur, notre peur la plus profonde est que nous sommes puissants au-delà de toutes limites. C’est notre propre lumière et non notre obscurité qui nous effraie le plus. Nous nous posons la question… Qui suis-je, moi, pour être brillant, radieux, talentueux et merveilleux ? En fait, qui êtes-vous pour ne pas l’être ? »
Il parle de notre énergie mentale, de notre état d’intelligence le plus élevé. C’est une invitation à ne pas nous décevoir en tant qu’humanité, à élever notre être par une meilleure connaissance de soi. À travers l’étude des 6 états d’intelligence, c’est ce que propose la psychologie évolutionnaire.
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