Voici ce dont il sera question dans cet article :
- Les pauvres, c’est qui ?
- La simplicité comme choix politique
- La social-démocratie rester en santé
- Le rôle du socialisme dans l’équilibre du capitalisme
- Dans la tempête du chacun pour soi
Le temps, c’est de l’argent 😉
Les pauvres, c’est qui ?
Les pauvres sont depuis toujours perçus comme des paresseux et les riches comme productifs et efficaces. On se souviendra que Lucien Bouchard, ancien premier ministre du Québec, avait traité les Québécois de paresseux…
En réalité, le bon peuple se dressait contre tout nouveau projet d’envergure pour différentes raisons mais dont la principale était certainement basée sur le sentiment d’un changement profond de la société. Il ne voulait plus prendre de risque pour que les riches empochent. Le 1% était visé timidement, puis des sit in avec les Anonymous ont permis aux peuples de faire pression avec plus d’affirmation.
Cette léthargie des années 2000 a laissé place au capitalisme 2.0. Aujourd’hui la pauvreté est un sujet oublié parce que nous sommes globalement plus riches (voir cet article qui résume bien la situation actuelle). C’est bien pourquoi la gauche, ne trouvant plus à protéger les démunis des classes, s’est tournée vers les minorités et l’environnement pour rester en vie face à une droite de plus en plus écrasante. Nous verrons pourquoi plus bas.
Dans ce blogue, l’auteur dresse les points qui favorisent le désir de s’enrichir et les préjugés contre les pauvres. Voici les principaux:
- Les pauvres regardent la télé, les riches lisent les livres
- Les pauvres sont rémunérés au temps, les riches sont payés aux résultats
- Les pauvres ont toujours une excuse pour ne pas faire, les riches ne se définissent que par ce qu’ils font
- Les pauvres ne pensent qu’à économiser, les riches se contentent d’investir
- Les pauvres savent déjà tout, les riches ne cessent d’apprendre
- Les pauvres redoutent ce qu’ils pourraient perdre, les riches pensent à ce qu’ils pourront gagner
- Les pauvres croient au loto, les riches croient en eux
On croit souvent que les pauvres ont une mauvaise estime d’eux-mêmes par rapport aux riches, et qu’ils se sentent comme une quantité négligeable dans la société. Il est vrai que les banques ne traitent pas les riches avec les mêmes codes que les pauvres. Ces derniers ne se font pas proposer les mêmes offres… Voilà qui confirme un préjugé et entretient un sentiment d’injustice ou de misérabilisme.
Le chansonnier Plume Latraverse chante la pauvreté de l’ère industrielle : «Les pauvres ont du vieux linge sale, les pauvres, ça s’habille ben mal. Les pauvres se font toujours avoir, sont donc pas d’affaires! Les pauvres s’achètent jamais rien, les pauvres ont toujours un chien. Les pauvres se font prendre à voler, y s’font arrêter.» (Si vous voulez entendre son interprétation unique sur Youtube)
Ce qui pose la question sur l’estime de soi Faut-il avoir de l’estime de soi pour devenir riche ? ou inversement, est-ce qu’on devient pauvre en raison d’une mauvaise estime de soi ?
En fait aujourd’hui, la pauvreté dépend du secteur où vous travaillez. Il y a des gens peu éduqués qui font beaucoup d’argent et des gens éduqués qui perdent leur emploi. La classe moyenne est aussi touchée par la pauvreté… parce qu’elle a accumulé.
Depuis des années, on parle du 1%. Depuis des années, l’écart entre très pauvres et très riches s’accroit. Les partis politiques eux s’adressent à la classe moyenne, comme si leur discours pouvait atténuer le phénomène de ces écarts…
Sommes-nous plus vaillant que les travailleurs sur les chaines d’usine ? Non ! Nous sommes plus consommateurs ! Alors nous sommes prêts à travailler plus pour nous offrir mieux.
Sommes-nous plus riches parce que nous sommes mieux éduqués ? En bonne partie, oui. Nous sommes plus volontaires à contribuer au capitalisme, à l’accroissement de la richesse car nous sommes devenus de plus grands consommateurs. Surtout de technologies !
Mais lorsque vous mettez la richesse individuelle dans le contexte global, l’idée d’un capitalisme sauvage et indomptable peut vous donner le goût de ne pas y contribuer et de vivre de simplicité volontaire. Parce que la richesse est mal distribuée à l’échelle mondiale, votre vision positive peut devenir négative.
Moi, ça m’arrive régulièrement de remettre en question notre système, de prendre un pas de recul pour voir comment réduire son empreinte dans ma vie concrète. J’aime la simplicité volontaire.
Mon chant de recul :
Inéluctable. Nous sommes les esclaves du capitalisme. Tous.
Insidieux. Nous devons en tirer profit sans trop en avoir l’air.
Intérêts. Nous tirons profit de ce que nous accumulons mais le coût réel est invisible.
Imposante. La poursuite effrénée d’une croissance économique sans fin, productrice de richesse et de confort pour le plus grand nombre.
Illusion. L’idée que tout le monde va en profiter.
Intuition. Que cette croissance aura une fin bientôt.
Solution. Continuer en se bouchant le nez.
Conséquence. Disruption des entreprises vers un dernier cycle ultrarapide de production basé sur des technologies de plus en plus petites qui pourront faire de nous des humains-machine (voir I.A. : Ce qui nous attend et pourquoi vous devriez vous y intéresser).
Je vous pose ces questions à la fois évolutives et environnementales : Quelles sont vos valeurs ? Quelle richesse voulez-vous produire et pourquoi ? Les pauvres ou les gens de simplicité volontaire n’ont rien à perdre car ils n’accumulent pas, choisiriez-vous ce mode de vie frugal ? Les technologies nous conduisent-elles à consommer plus qu’avant ou moins ?
La simplicité comme choix politique
Un pauvre peut avoir confiance en lui, et pas dans le système capitaliste. Il peut avoir une estime de lui mais refuser d’accorder de la valeur au fonctionnement du travail parce qu’il ne veut pas se sentir son esclave. Peut-être est-ce votre cas ?
Les gens qui refusent de s’époumonner ne sont pas nécessairement paresseux. Ils sont peut-être simplement conscients des conséquences bouleversantes de nos actions collectives capitalistes et se restreignent pour ne pas les cautionner. Ce peut être un choix noble.
Être toujours efficace, c’est le credo de la surproduction capitaliste. Ce n’est pas efficace pour l’énergie du corps qui possède une réalité subtile encore insoupçonnée et souvent piétinée. Et que dire de la planète…
Le rôle du socialisme dans l’équilibre du capitalisme
La logique capitaliste est une croissance sans fin. Elle passe d’un modèle à l’autre pour se renouveller. Dans ses cycles de renouvellement, nous vivons des crises sociales. C’est sur cette question que je voudrais attirer votre attention.
Nous passons présentement de l’ère industrielle à l’ère numérique. Depuis les années 80, nous avons entamé le détachement face aux usines et aux emplois stables. Les gouvernements et mutlinationales ont pavé la voie en fabriquant le consensus social. Ils vantent les mérites de l’allègement des structures par la privatisation comme remède miracle à une économie qui s’essouffle.
Nous en sommes à la phase «intégration des technologies de l’intelligence artificielle». Depuis une dizaine d’années, nous apprenons à intégrer progressivement le nouveau modèle économique numérique dans notre vie professionnelle et personnelle.
Les grands joueurs dépendent de votre consommation pour accumuler un capital et développer une société basée sur l’intelligence artificielle (Lire cet article). Si vous ne devenez pas conscient des enjeux politiques du capitalisme, vous ferez des choix hasardeux.
1% de 112 millliards de dollars. C’est le budget alloué à la santé en Éthiopie, selon l’ONG Oxfam. Cent douze milliards, c’est la fortune de Jeff Bezos, grand patron d’Amazon. Vous en êtes la cible, la source de richesse, le bénéficiaire et la victime. Tous nous contribuons à la croissance économique de la GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) où que nous soyions. Le blogue que vous êtes en train de lire les nourrit, j’en profite et je dépenserai ma paye dans mon quartier. Mais eux, ils ne réinvestiront pas en Éthiopie.
Bien sûr avec de telles statistiques, personne ne va pleurer sur le sort des Occidentaux gâtés que nous sommes. Mais nous n’avons plus de terre et nous dépendons littéralement de l’argent pour manger. La bonne nouvelle, de plus en plus de gens prennent la route de l’autonomie (affaires, alimentaire, énergétique) afin de diminuer leur empreinte capitaliste.
Lorsque le système capitaliste est en transformation, tout le monde tend à se recroqueviller et à se positionner dans un camp. C’est la polarisation ou radicalisation des points de vue. La droite et la gauche s’éloignent du centre et opposent les points de vue au lieu de les fusionner dans le gros bon sens.
Cette position d’écartèlement fait en sorte que la nation ne peut plus jouer son rôle de catalyseur ou de redistributeur de richesse. Ce qui suit vous explique que le socialisme devrait rester attaché au capitalisme. Par exemple, la sociale-démocratie portée par le Parti québécois subit des revers parce que le capitalisme se régénère et détruit tout sur son passage. Mais lorsque la phase d’intégration de l’ère numérique sera bien amorcée, la sociale-démocratie remettra les souverainetés (ou les projets de souveraineté) au calendrier pour que nous reprenions notre équilibre.
L’historien marxiste anglais Eric John Hobsbawm résume sa pensée dans cet article : «les problèmes écologiques menacent la planète et nécessitent un contrôle qui fait appel aux décisions politiques des États. Or, l’expansion du capitalisme fait que sa survie est devenue incompatible avec les États-nations. Ce n’est pas le marché qui peut résoudre ces problèmes.»
Nous voyons bien que nos élus sont de plus en plus inaptes à planifier un cadre social qui soit structurant et stabilisant. Ainsi nous sommes enchaînés au système capitaliste qui contrecarre tous les efforts de nos gouvernements à redistribuer la richesse équitablement. Que pouvons-nous y faire?
Les gens ordinaires comme vous et moi, sommes dépassés, impuissants. Il est clair que nous ne pouvons nous défaire du capitalisme. Mais nous pouvons trouver des moyens d’en minimiser l’impact négatif.
Peut-on compter sur les magnifiques initiatives des jeunes générations ? Ce sont eux qui tentent de créer un nouveau mode de vie plus sain, plus autonome et écologique, grâce à la technologie et aux outils de diffusion de la… GAFAM. Parviendrons-nous à retrouver l’équilibre à temps?
Hobsbawm explique dans une entrevue donnée en 2012 : «le capitalisme est entré dans une nouvelle crise et qu’il n’a pas encore, jusqu’à présent, trouvé son nouveau mode de restructuration. Je pense cependant qu’il va survivre et se restructurer une nouvelle fois, puisqu’il évolue selon une règle de « création destructrice », comme l’a montré Joseph A. Schumpeter.»
Pour résumer la pensée de Hobsbawm, dès la Première guerre, on avait compris que «le capitalisme ne pouvait pas fonctionner simplement avec un marché totalement libre, aussi bien en ce qui concerne la circulation des produits, que celle des capitaux ou de la main-d’oeuvre…»
Et dès le krash des années 30, c’est l’alliance entre le libéralisme (la bourgeoisie qui a créé l’État-nation) et le bolchévisme russe, qui a permis au capitalisme – alors en disruption – de se restructurer. Cette alliance fut constituée au cours de la Seconde Guerre mondiale pour lutter contre le nazisme hitlérien. Et le capitalisme en est ressorti plus fort.
Dans la tempête du chacun pour soi
Je vous raconte tout ça parce que c’est important de tirer les fils de l’histoire pour comprendre notre avenir. Vous pouvez faire semblant que ça ne vous regarde pas, mais c’est faux car, tous les jours, vous baignez dans le marasme psychique que nous transmettent les médias et les réseaux sociaux. Nous pouvons ressentir de l’angoisse parfois rien que parce qu’on se met en phase avec cette masse collective. C’est pourquoi des gens se débranchent pour se désintoxiquer de la peur et de la nébuleuse ambiante.
C’est important pour l’équilibre de résonner à sa réalité individuelle interne. Alors il faut conscientiser ce qui est soi et ce qui ne l’est pas. Lorsqu’on se met en phase avec la masse psychique ou inconscient collectif, on ne se sent pas bien. Observer le fil qui trame l’histoire vous permet de commencer à distinguer ce qui vient de votre angoisse interne de ce qui est collectif.
Que s’est-il passé après la Seconde Guerre ? Que représentait cette alliance capitaliste-bolchévique insensée ? «Le fait de combiner l’entreprise privée avec la planification et un certain management macro-économique s’est ensuite généralisé, non seulement dans les démocraties occidentales mais aussi au Japon, en Corée… Cela a été la base du redressement des économies et de l’avance qu’elles ont prise jusqu’aux années 70… Dans une certaine mesure, l’URSS a joué le rôle d’agence de libération.»
En d’autres termes, le capitalisme a été régulé en raison d’une certaine réglementation qui a servi à redistribuer nos richesses collectives. Mais dès les années 80, le mauvais pli du capitalisme est revenu.
Hobsbawm a écrit en détail sa pensée dans une trilogie. Si vous désirez approfondir ce thème, vous pouvez vous procurer ses livres en cliquant sur ces liens.
L’ère des révolution, L’ère du capital, L’ère des empires Éric Hobsbawm
On connaît la suite, avec la guerre froide. Les Américains ont cherché par tous les moyens à éliminer tout ce qui était communiste/socialiste. L’obsession pour la liberté de la bourgeoisie (surtout ces deux points : droit à la propriété et à la sécurité) a cédé sa place aux monopoles sauvages, car laissés à eux-mêmes. Aujourd’hui, les GAFAM ne contribuent que peu aux problèmes sociaux. Leur chacun pour soi hors du commun les immunise contre le fisc et les lois et draine nos richesses vers leurs plateformes. Ce n’est qu’un début. Ces entreprises peuvent déjà littéralement acheter nos États, nos gouvernances. Les nouveaux PDG du numérique avec les moyens démesurés de la GAFAM constituent un empire libre du reste du monde. Un monstre qu’il devient impossible à arrêter.
Aujourd’hui nous acceptons la «mondialisation» comme une «ouverture sur le monde», alors que la mobilité internationale a existé de tout temps.
Comme je le soulignais dans ce blogue, les avancées technologiques sont au cœur de la création de la richesse pour le capitalisme. Depuis les années 70, le train est reparti et sa vitesse est aujourd’hui exponentielle.
Le bon côté est que la richesse s’est accrue de manière fulgurante. Le mauvais côté est que le capitalisme doit détruire les États-nations pour poursuivre sa course et que nos gouvernements ne sont plus aptes à redistribuer la richesse. C’était le but du socialisme ou, chez nous, de la sociale-démocratie de rendre justice aux citoyens. Ça n’arrivera plus.
Faites attention à vous autres,
Sylvie, coach de l’être
Qu'est-ce que la SENSIBILITÉ ?
LA SENSIBILITÉ
C’est la faculté qu’on a de réagir à son milieu pour s’adapter.
Formation Le Créateur
Qu'est-ce que l'HYPERSENSIBILITÉ ?
L'HYPERSENSIBILITÉ
C’est une intolérance qui t’empêche de réagir à ton milieu pour t’adapter, ce qui t’amène vers une dimension plus subtile.
Formation Le Créateur
Qu'est-ce que la SUPRASENSIBILITÉ ?
LA SUPRASENSIBILITÉ
C’est ta capacité à faire bouger les choses selon ta propre conscience, après avoir fait le ménage entre ta personnalité et ton être essentiel.
Formation Le Créateur
Pour voir votre lien à la richesse selon votre niveau de sensibilité, allez à la fin de ce blogue.
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