Voici ce dont il sera question dans cet article :

  • Qu’est-ce que ça donne de s’intéresser à l’état des choses ?
  • La valeur du travailleur est sa conscience
  • Peut-on vivre sans système ?
  • Cassure de l’état financier
  • Cassure de la production du travail
  • Cassure de l’état du travailleur

En ces temps de mutations extrêmes, il règne un mystérieux silence sur l’état de nos entreprises. En fait, c’est comme si nous étions en état de suspension. Et ça concerne autant les salariés, les pdg que les fondateurs.

Quand je parle «d’état», je le dis au sens étymologique du mot. Et là, c’est un grand jour pour moi car, insatisfaite par les définitions en ligne qui me donne « manière d’être » (CNRTL), j’ai ouvert mon dictionnaire version papier, ce qui n’était pas arrivé depuis un bon moment.

Pour « état » Marie-Eva Villiers me donne « disposition ». Je trouve ce terme très précis. Je poursuis ma recherche avec « disposer ». Cette fois le Larousse me donne « action de mettre dans un certain ordre ».

Voilà la vraie question : est-ce que les entreprises sont ordonnées (Créer de l’ordre dans vos affaires) ? Et la vôtre, comment le restera-t-elle avec l’intelligence artificielle ? Et vous, personnellement, comment vivez-vous ces mutations ? Comment ça va ?

Qu’est-ce que ça donne de s’intéresser à l’état des choses ?

Tous les jours, vous demandez à vos enfants, votre conjoint, vos collègues, vos clients : « Comment ça va? ». Vous vous enquerrez donc de leur «état» intérieur ou général. Les réponses sont la plupart du temps automatiques. Et le besoin réel se cache dessous. Le besoin d’être soi. Justement d’être réel…

Mais qu’est-ce que c’est que « ça » ?

L’expression nous viendrait de l’Allemagne et désignerait le corps. Plus spécifiquement, ça est une allusion à la selle. C’était donc originellement la question du docteur qui s’enquiert d’évaluer l’état de santé du patient. L’odeur, la couleur, la texture, voyez le genre. Donc on parle ici ?

«Ça», c’est l’état du système. À travers les selles, le docteur pouvait établir l’état du patient. Vous pouvez évaluer vous-même votre état de santé rien qu’en observant comment ça va ?

L’état de votre système global devrait être votre priorité. La plupart des gens sont déconnectés de leur état intérieur car, dans l’urgence, ils n’ont pas le temps de s’intéresser à leur condition physique, psychique ou mentale. Ils prennent son bon fonctionnement pour acquis. L’état mondial de dévitalisation est le symptôme de cette dépossession de nos énergies intérieures que nous mettons aveuglément au service du système capitaliste, pensant qu’il va prendre soin de nous, de notre état, de notre sécurité…

Cet état de dévitalisation a préoccupé les employeurs au point qu’ils se sont rendus compte qu’ils devaient mieux traiter « l’état » de leurs employés. De là, toute sorte d’ateliers et de cours sont entrés dans les entreprises : yoga, méditation, respiration, jeux. C’est devenu ce qu’on appelle le Work Life Balance (la vie équilibrée)

J’ai regardé ça aller durant des années en me disant qu’ils allaient bien s’apercevoir un jour des limites de ce genre d’approches. J’ai moi aussi, en parallèle au coaching, étudié la médecine alternative et je suis spécialisée en respiration consciente. La puissance de cette technique est indéniable. Elle est une clé de mutation qui me surprend à chaque fois. Les résultats sont toujours là pour aider la personne à se reconnecter à son corps, à son être global !

Mais le corps et l’esprit doivent fonctionner de manière synchronisée. Et la psychologie évolutionnaire offre ce «rendement de l’esprit». Au lieu de se poser cette question causale sur l’état de notre esprit, on met notre attention sur des sentiments du genre : le contentement et l’achèvement (Lire plus).

En tant que coach, et petite entreprise, je suis toujours à l’affût de l’évolution du monde des affaires. Et depuis quelques années, ayant une entreprise en ligne, je suis hautement interpellée, comme bien d’autres, par les mutations profondes et rapides, pour ne pas dire la disruption causée par le capitalisme 2.0.

Ce qui m’interpelle, c’est l’incapacité des dirigeants à corriger les causes. Chacun se dit : « Si personne ne veut le faire, pourquoi je commencerais ? Pourquoi, moi, j’affaiblirais mon entreprise si les autres ne le font pas en même temps ? » C’est cet état d’esprit qui paralyse les initiatives qui nous permettraient d’équilibrer le système, de dompter la bête.

Vous constaterez comme moi que ce n’est pas une approche de Work Life Balance qui va nous donner la force d’assurer l’équilibre au système capitaliste ? Non. C’est seule une force d’esprit le pourra.

Nous attendons que les leaders mondiaux dictent notre conduite, sachant pourtant qu’ils répartissent très mal la richesse. Cette dysfonction, non pas du système mais du sens moral, donc de la conscience des leaders, cause beaucoup de problèmes dans la bonne marche de chaque entreprise, donc du système capitaliste en général.

Tout ça pour dire que l’employé fait partie d’un système. Son patron fait aussi partie d’un système. Et chacune de ces personnes est motivée par son propre système intérieur : sa conscience. À quel point êtes-vous conscient ? Pourquoi un être se lève le matin ? Pourquoi il perd le goût de se rendre au travail ?

La valeur du travailleur est sa conscience

Peut-être êtes-vous un employé qui a vécu des expériences de pleine conscience au travail ou un patron qui a misé beaucoup d’espoir sur les résultats ? Mais il faut connaitre «l’esprit» pour prétendre pouvoir le rendre efficace… La pleine conscience, ce n’est pas juste un moment de détente ou de bricolage entre les heures de travail.

La conscience est ce que nous avons de plus grandiose en tant que capacité de prendre de l’expansion. Si tout le monde apprenait à utiliser tous les niveaux de sa conscience (voir l’étude des 3 niveaux de conscience, dont le niveau 3 traite de l’esprit), on ne penserait plus en terme d’expansion matérielle et le capitalisme s’apaiserait tout seul 😉

Or pour parvenir à cet apaisement, il faut d’abord éveiller cette conscience de façon permanente. Non pas la conscience de la valeur de notre entreprise, mais notre conscience de SOI. Elle est le centre de notre équilibre et de notre identité tout à la fois, ce à chaque instant. La majorité des gens n’ont pas conscience de la dimension de leur esprit ni de leur centre. Moi, je suis tombée dedans étant jeune. Pas eu le choix.

Généralement, la première chose qu’on apprend à propos de soi, c’est notre valeur dans la société. Ce qu’on vaut, c’est ce qu’on donne aux autres. Ça se chiffre, c’est visible ! C’est ce qu’on rapporte au système.

Peut-on vivre sans système ?

Comprendre l’état des choses permet d’élargir sa conscience, ce qui permet de mieux prendre notre place dans notre propre système (corps-âme-esprit) et dans les systèmes où on évolue. Lorsqu’on intègre notre être authentique dans le système de l’entreprise, une certaine harmonie peut s’installer et se coordonner dans notre milieu de travail. C’est «naturel».

Mais qu’est-ce qu’un système ?  Selon Wikipédia : En grec ancien, sustēma signifie « organisation, ensemble », terme dérivé du verbe συνίστημι sunistēmi (de σύν ἵστημι sun histēmi : « établir avec »), qui signifie « mettre en rapport, instituer, établir ».

En d’autres termes, un état engendre un système dans lequel interagissent différentes forces. Ces interactions créent de l’énergie. Dans le domaine du travail, cette énergie est produite par les travailleurs et/ou les machines de production, en interaction.

Aujourd’hui, l’énergie du travailleur est remplacée par les machines et l’intelligence artificielle. Alors si notre système capitaliste n’a plus besoin de l’énergie du travailleur, comment se feront les interactions. Ce manque d’interaction se ressentira pleinement vers 2025-2030 lorsque les patron miseront sur l’intelligence artificielle comme source de production efficace.

C’est la cause d’un capitalisme en rupture totale avec son passé, doublé d’une incapacité à sortir de la crise économique. Comment votre entreprise peut-elle trouver son souffle dans ce contexte de transition ? Comment allez-vous fidéliser vos employés ? Comment en tant que salarié, allez-vous rester motivé ?

Par réflexe de coach, j’ai identifié quelques cassures primordiales du système que je voudrais vous partager ainsi qu’un éclairage sur l’importance d’apprendre à se connaitre.

Pourquoi je voudrais mettre votre attention là-dessus ? Pourquoi je vous parle à vous – employé, salarié, travailleur autonome et employeur, dirigeants –  de cassures du système capitaliste ? En quoi ça vous concerne ?

C’est que les gens vivent tous de l’insécurité par rapport à l’argent. Et lorsqu’on aborde les causes, ils préfèrent regarder ailleurs.

C’est ainsi que l’absence de l’humain dans le système rend le système INHUMAIN. Acceptons de regarder là où ça fait mal. Soyons investis et rendons le système capitaliste HUMAIN !

Bien sûr qu’on se sent impuissants, que nous n’avons pas de solutions devant les puissants lobbies de la déréglementation ni devant la titrisation de l’économie.

Mais il est important d’accepter, d’observer le contexte global dans lequel nous exerçons nos activités pour mieux nous ajuster et rebondir. Par exemple, lorsqu’on est rongé ou préoccupé par les rentrées d’argent, comprendre le contexte global qui nous relie les uns aux autres, non pas en tant qu’avatar (Plus dans mon texte : Entreprises : comprendre vos avatars) mais en tant qu’humain, nous permet de relativiser beaucoup de choses.

Et quand on voit les choses venir, on est plus ouvert que lorsqu’on est dans l’urgence. C’est un signe d’intelligence de prendre un pas de recul 😉 Et c’est cette intelligence qui nous gardera en équilibre dans ce monde de plus en plus chaotique. Votre conscience de l’état des systèmes, en premier celui de votre être, sera le socle de votre équilibre.

Donc si vous voulez me suivre, je vais brosser un portrait du système en apportant des ingrédients pour allumer votre conscience humaine.

Cassure de l’état financier

La disruption est une cassure. Donc notre système est cassé en raison des nouvelles stratégies. Et cela nous commande à tous de changer notre état. Lorsque le contexte change, notre état doit changer. Et nous résistons au changement.

La première chose pour s’ajuster est de vous assurer que la perte de repères causée par cette cassure ne vous désarme pas. Posez-vous la question ? Suis-je anxieux ? Qu’est-ce qui me rend anxieux ? L’incertitude de pouvoir payer mes comptes ? Les ajustements que je dois faire pour m’adapter ? Les changements que je dois opérer dans mon entreprise ? Qu’ai-je à perdre ? Puis-je m’en détacher ?

Prendre un temps d’arrêt permet de mieux évaluer l’environnement et de voir comment garder ou de retrouver l’équilibre.

Bien sûr, nous ne pouvons rien devant la cassure financière. Elle est en partie liée au fait que l’économie réelle a été remplacée par la financiarisation qui a engendré une grande volatilité, comme nous l’avons vu en 2008. Si on vous dit qu’une crise est à nos portes en 2020, ça vous inquiète ?  

L’État que nous devons changer est à la fois celui de notre intérieur et extérieur. L’augmentation du capital n’a plus besoin d’une capacité de production mais se fixe aujourd’hui sur la spéculation.

C’est ce qu’on nomme la financiarisation de l’économie : « Marge de crédit, régime de retraite à cotisation déterminée, hypothèque inversée, régime volontaire d’épargne retraite, titre adossé à des actifs… autant d’innovations financières qui témoignent de la financiarisation de l’économie; en d’autres mots que l’économie est de plus en plus centrée autour de la finance. Un phénomène qui est composé d’une panoplie de mécanismes parfois très complexes, mais dont l’influence sur l’économie telle qu’elle nous apparaît au quotidien est devenue préoccupante.» nous dit Julia Posca de l’IRIS.

Ce qui est agaçant, c’est de savoir que la financiarisation de l’économie a mis les entreprises dans un grand état de volatilité. On peut vivre un sentiment d’injustice ou d’insécurité quand on voit que le capitalisme lui-même est devenu le plus gros assisté social en s’appuyant sur les banques centrales pour survivre. À ce propos, je vous suggère cette lecture https://www.humanite.fr/article-sans-titre-666680  «Alors que la spéculation continue à détourner les capitaux de l’économie réelle au profit des marchés financiers, le capitalisme s’englue dans une crise chronique. Il tente de s’en sortir en mendiant un assistanat permanent des banques centrales.»

❗️L’état du capital, ou la disposition du capital, est passé d’une économie réelle à une économie spéculative. Nous sommes tous dans ce bateau. Et vous quel est l’état de votre système intérieur, en tant qu’être humain, devant cette cassure entre économie réelle et financiarisation de l’économie ? Êtes-vous conscient des enjeux sur votre vie et sur vos affaires ou ça vous indiffère ? Quel est l’état de votre entreprise, en tant que salarié, employeur ou travailleur autonome ? Votre patron parle-t-il des impacts de la spéculation sur ses salariés ?

C’est ici que la coach en moi va vous parler de l’état… humain.  Le capitalisme suit sa logique implacable de croissance, sans se soucier des limites du vivant. Au contraire, il ne cesse de vouloir nous faciliter la vie, comme si tout devait toujours être facile… C’est là toute l’illusion de ce système. Et VOUS LE SAVEZ ! Et regarder ça en face, vous obligerait à faciliter la vie de votre être, votre seule responsabilité, mais vous ignorez complètement comment faire.

Changer d’état d’être : Mettez-vous en phase avec votre travail, vos responsabilités, avec votre vision de l’avenir avec de la cassure du capitalisme. Observez la première chose qui vous vient (une pensée angoissante, une chose sur laquelle vous n’avez aucune prise, la peur du chaos, un blocage de votre respiration, un point au coeur, un pression dans la tête, un stress, un mal de ventre). Le corps obéit instantanément aux pensées, surtout lorsque celles-ci sont ressassées souvent. Le corps se relie à l’activité cérébrale et si vous vous vivez un deuil, il peut éprouver la mort. Le cerveau peut amener le corps n’importe où car il ne fait pas de différence entre la réalité et la fiction. Seule votre conscience le peut ! Vous allez maintenant respirer dans vos sensations en acceptant les réactions du corps. Vous allez laisser votre corps passer à travers ces réactions par lui-même. Il en sortira par sa propre intelligence. Lâchez prise. Vous ne pouvez pas tout contrôler avec votre cerveau cognitif. Vous ne pouvez pas contrôler les réactions de votre corps. Apprivoisez-les.

Cassure de la production du travail

L’intelligence artificielle et la robotique sont en train de changer radicalement la nature du travail. Nous passons de plain-pied de l’ère industrielle à l’ère numérique alors que de nombreuses personnes ne parviennent pas à ajuster leur mentalité à cette mutation. Pourquoi ?

Parce que ça signifie que l’énergie du travailleur n’a plus sa valeur. Alors on ne sait même plus comment se vendre, quoi faire pour se donner de la valeur. On perd l’estime de soi. Idem pour l’entrepreneur qui doit renouveler son entreprise. Il ne peut pas résister longtemps au rythme fulgurant des avancées technologiques.

Ainsi, la valeur de l’entreprise sera générée par l’intelligence artificielle. Alors quoi penser de nous, les humains, en tant qu’énergie de production, c’est-à-dire en tant que travailleur ? C’est ainsi que nous allons laisser les leaders des avancées technologiques nous définir comme être humain ! Pensez-y !

Dans les années 80, mon père a eu son premier ordinateur. On l’appelait «la grosse Bertha». Elle prenait toute la place dans le bureau de la secrétaire. Elle faisait beaucoup de bruit. Mais permettait à la secrétaire d’accélérer son rythme de production. J’ai pris mon premier cours d’autocad (qui a remplacé la table à dessin des techniciens ingénieurs), en 1985. J’ai eu mon premier site web en 1998. Et grâce à cette visibilité, j’ai pu faire connaitre ma petite maison d’édition. C’est excitant de voir toutes les potentialités !

Les avancées technologiques créent des conditions de travail que jamais nous n’avons explorées auparavant. Elles nous facilitent la tâche. Mais en même temps, l’infinité des possibilités et l’impact inconnu de nombreux usages nous dépasse déjà ! 

Vous préférez ne pas y penser ? Vous fermer à ces possibles ? Ce n’est pas la meilleure idée.

La bonne manière de regarder tout ça en face, c’est d’apprendre à bien se connaitre en tant qu’être humain. Nous avons développé des technologies incroyables, mais nous n’avons pas développé notre conscience humaine au même rythme. Nous sommes en train de perdre tous nos repères, tant sur le plan de la production que sur le plan de la sécurité monétaire. Seule la conscience de Soi peut nous redonner la valeur encore insouçonnée que nous avons, nous, les humains.

J’amène donc à votre conscience ces questions : est-ce anxiogène pour vous de savoir que vous n’aurez plus d’emploi si vous ne vous remettez pas aux études ou à la formation pour un emploi d’avenir ? Voici quelques exemples d’emplois qui disparaitront. Non seulement ils impacteront sur des travailleurs, mais sur toute la société. Notre relation avec le facteur, avec un conseiller financier ou notre coiffeur risque de se transformer radicalement.

❗️L’état des avancées technologiques poussent notre humanité à s’ouvrir à une autre culture : l’algorithme de l’intelligence artificielle. Trouvez-vous normal ou inquiétant que les chroniqueurs s’extasient devant le moindre gadget facilitant nos vies ? Croyez-vous que nous devrions prendre plus de temps pour nous assurer de l’impact de tous ces gadgets sur notre santé globale ? Croyez-vous que trop de changements rapides fragilisent la santé mentale ? Quel est votre degré d’ouverture ou de fermeture par rapport à l’intelligence artificielle ? Ces avancées génèrent-elles un état de stress chez vous ? C’est important que votre être, son ressenti, sa conscience, fasse partie de cette mutation.

C’est notre être humain qui devrait guider le rythme de nos actions. Et non pas les leaders qui, sans savoir, fuient en avant, supportés par la spéculation, dans le train incessant des avancées technologiques comme source d’accumulation des richesses.

La nature du travail se transforme si radicalement et si rapidement que déjà nous ressentons un vide social. Comme assis entre deux chaises, nous attendons de savoir sur quoi nous pourrons faire reposer notre valeur. Et vaut-on encore quelque chose en tant qu’énergie de production ? En attendant qu’on nous tasse pour désuétude (encore à peine 10 ans), on fait quoi ?

Aussi, je me répète, dès maintenant la plus grande chose que nous devrions faire est d’apprendre à nous connaitre ! Pourquoi ? Pour prévenir la cassure de l’état du travailleur.

Cassure de l’état du travailleur

Qui est le travailleur aujourd’hui ? Ne perdez jamais de vue que vous êtes avant tout un consommateur qui doit travailler pour acheter.

La logique du capitalisme s’est imprimée si profondément dans nos habitudes que nous ne questionnons plus l’éthique de la marchandisation. Aujourd’hui n’importe quel capitaliste inconscient pourrait vendre la vie privée de sa mère pour avoir un privilège.

La première cassure vient du fait que le travailleur traditionnel n’a plus de valeur dans la chaîne de production. Ses énergies seront dorénavant requises principalement dans le codage pour programmer les machines de l’intelligence artificielle. Celles qui nous remplaceront…

L’autre cassure est d’ordre culturel. Le flux de l’immigration est tel qu’il est en train de changer le visage de l’Occident. Les politiciens, imbriqués dans la logique capitaliste, répondent aux contraintes d’efficacité. Ils forcent les majorités à inclure des cultures différentes au sein des entreprises, besoin de main-d’oeuvre oblige, qui s’additionnent avec la nouvelle culture de l’intelligence artificielle.

Un joli capharnaüm social et professionnel ajoute au stress des entrepreneurs et des travailleurs. Les ressources humaines seront non seulement dépassées par le remplacement des travailleurs par des robots, mais la production de l’entreprise sera aussi monopolisée par les accommodements religieux. Je vous cite cet exemple où on a interdit la casquette aux employés, suite à quoi on a accepté le port du voile. Les employés insultés par l’injustice ont redemandé le port de la casquette. Voilà l’état de l’être : il n’a plus de connexion intérieure et se définit par une valeur extérieure à lui…

L’état du travailleur, c’est sa disposition. La majorité des gens ne savent pas ce qu’ils valent. Beaucoup accordent peu d’importance à leur vie, d’autres ne vivent qu’en fonction de leur vie sociale. Les gens mesurent leur bonheur d’après leur état environnemental, extérieur. Ainsi déconnecté (Lire Se brancher : comment savoir si on est déconnecté), il faut longtemps à un employé avant de s’apercevoir de son niveau de stress.

Comme avec l’état du système capitaliste, la majorité des gens ne veulent pas SENTIR l’impact dans leur corps. Ils ont peur de savoir. Ils ont peur de leur état.

❗️L’état du travailleur, c’est vous. Quel est l’état de votre stress en tant que travailleur ? Avez-vous des grands besoins en tant que consommateur ? Voyez-vous combien votre statut de consommateur fait pression sur le travailleur ? Pouvez-vous baisser le niveau de stress du travailleur que vous êtes ? Êtes-vous du genre à ne pas écouter les signes de fatigue parce que vous avez un objectif à atteindre ? Croyez-vous que vous connaitre mieux de l’intérieur vous aiderait à performer mieux ? Avez-vous peur de savoir dans quel état vous êtes réellement ? Avez-vous peur d’être vu comme trop sensible si vous écoutez votre état intérieur ? Êtes-vous un hypersensible qui s’ignore ?

Voulons-nous nous prendre en charge ou laisser les diktats nous diriger ? Les jeunes refusent de travailler aussi fort que leurs parents. Ils s’engagent peu et sont, par là, moins fiables. Mais ils ne sont pas libres du système. Comment répondront-ils à leur besoin de sécurité et de confort lorsqu’ils devront s’investir pour leurs propres enfants ?

Voilà ! Pour trouver des solutions réelles aux problèmes, il faut les mettre dans leur contexte. Ce qu’on ne prend plus le temps de faire. Si vous lisez encore ces lignes, c’est le signe que vous avez soif d’aller à la cause, à la source des problèmes et que vous en avez assez de régler les choses en surface.  

Si vous avez quelques segments de 15 minutes, je vous invite à visionner ma conférence La fin des systèmes : La loi. Au cours de cet exposé, je remonte le courant de l’histoire du droit pour démontrer comment la RAISON a déconnecté l’humain de sa source pour appuyer son autorité morale sur des sources extérieures. Notre première source était Dieu, aujourd’hui c’est une grille de normes techniques qui définissent notre sens moral. Le retour de Dieu dans notre système juridique démontre à quel point nous ne nous connaissons pas et nous cherchons toujours à l’extérieur de nous une autre autorité que notre propre Esprit sur notre conscience. Surtout quand nous nous sentons dépassés, faire une prière, c’est un vieux réflexe grégaire.

C’est dans cet état d’esprit atrophié et inconscient que nous comptons réorganiser nos entreprises pour honorer notre humanité ? Un leadership techno-religieux a pris d’assaut la Cité pour nous monter le bateau le plus puissant nommé: illusion.

Pour savoir si vous êtes – Sensible – Hypersensible – Suprasensible

Faites le test sensimétrique !